Lettre ouverte : quels engagements pour la santé ?

Lettre ouverte : quels engagements pour la santé ?

LETTRE OUVERTE

Aux candidat-es aux élections départementales et régionales des 20 et 27 juin 2021

 Force de réflexions et de propositions sur tous les sujets concernant la vie des habitant.e.s du Haut-Doubs forestier, l’association Haut-Doubs Citoyen Écologique et Solidaire (1) a mené une enquête auprès des actrices et des acteurs du système local de santé.

Alors que leur implication dans la crise sanitaire depuis le début de 2020 était saluée par la population et, semble-t-il, par les élu.e.s et les autorités administratives, laissant entendre que des modifications profondes des moyens d’exercice de leur travail allaient intervenir, le résultat que nous obtenons au terme de cette enquête est un sentiment général de résignation, d’abandon et d’injustice. Beaucoup de nos soignant.e.s sont en souffrance chronique et ont besoin en premier lieu d’écoute pour partager leur vécu et leur ressenti.

Nous estimons leurs revendications légitimes et demandons aux divers.e.s candidat.e.s à l’élection départementale et régionale leurs engagements dans les domaines de compétence de leurs assemblées respectives.

Ci-dessous, les différents points que nous avons listés :

  • Prendre soin des soignants 
    – Amélioration des conditions de travail en augmentant les effectifs hospitaliers pour pouvoir remplacer les absents et diminuer le nombre de patients par soignant.e ; il faut du temps pour prendre soin des autres. 
    – Augmentation des salaires pour les professionnell.e.s les moins qualifié.e.s et mise en place d’une prime frontalière pour diminuer l’attractivité de la Suisse.
    – Simplification de la vie des soignant.e.s autour de l’hôpital en augmentant les possibilités d’accès à l’hôpital (transport collectif, parkings), les modes de garde spécifiques (horaires et places en crèche à proximité du lieu de travail) et l’accès aux logements dans une zone de tension immobilière.
    – La création d’une relation et le temps d’écoute font partie intégrante de l’acte thérapeutique, que ce soit en établissement de santé ou à domicile. À ce titre, il doit être facturé.
  • Formation
    – Accompagnement systématique de toutes les personnes reçues au concours par une aide financière.
    – Augmentation des places de formation à l’IFSI.
    – Accès aux élèves aides-soignant.e.s et auxiliaires de puériculture aux mêmes avantages et aides que les étudiant.e.s infirmier.e.s (tickets restaurant, assistance sociale et suivi psychologique dans la ville d’étude).
    – Prise en charge des frais de déplacement en stage quel que soit le pays du stage (de nombreux stages se font en Suisse).
  • Aides à domicile
    – L’aide à domicile accomplit un travail matériel, moral, sanitaire et social essentiel pour le maintien à domicile : reconnaissance de ce travail multitâches comme une profession de santé à part entière.
    – Valorisation salariale et formation professionnelle.
  • Ruralité et accès aux soins
    Rendre attractif le travail en milieu rural et améliorer l’accès aux soins spécifiques (permanences locales des spécialités les plus demandées).
  • Santé mentale et psychiatrie
    Cette spécialité médicale fait partie des plus sinistrées, la situation actuelle conduit les soignant.e.s à utiliser la chimie et l’isolement au détriment de l’approche humaine dans le lien très particulier qui unit le ou la soignant.e au malade.
    Il y a un manque criant de structures et de moyens.

En conclusion, nous nous permettons de vous rappeler que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

A ce titre toutes les structures politiques et administratives sont concernées par les questions de santé.

Mesdames et messieurs les candidat.e.s,
nous vous demandons

des engagements sur cette thématique.


L’association HDCES – 9 juin 2021

N’hésitez pas à diffuser cette lettre largement et à la transmettre aux candidats de votre canton et de votre région, afin d’initier un dialogue sur ce sujet fondamental.

Nous partageons ici les réponses que nous avons reçues de plusieurs candidats aux élections départementales et régionales suite à notre interpellation au sujet de leurs engagements sur le thème de la santé.

(Edito du 21 juin : les deux nouvelles réponses qui nous sont parvenues le 18 juin sont à lire en tout début de cet article)

Engagements pour la santé : «Lutte ouvrière »
Claire Rocher – Tête de liste Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs

Vous nous faites part du résultat de votre enquête auprès des personnes de santé du Haut Doubs et du «sentiment général de résignation, d’abandon et d’injustice» que partagent les personnes interrogées. Étant moi-même infirmière au CHU de Dijon, et de plus, ayant été durant toute cette année en service de réanimation Covid, je connais pour l’avoir vécu avec mes collègues, la catastrophe qu’a été la crise sanitaire. En quelques jours, tout notre quotidien bien encadré et bien ordonnancé a basculé et il a fallu trouver des solutions pour déménager des secteurs, libérer des réserves de matériel pour les aménager en chambres, agrandir les services de réanimation Covid, trouver en urgence des volontaires pour y venir… On s’est aperçu qu’on manquait des respirateurs, de drogues pour endormir les malades et avant tout, de choses aussi basiques que des masques et des blouses. Tout le monde a dû changer de métier, de services, de collègues parce qu’il fallait que tout le monde s’y mette et en quelques jours, il a fallu apprendre les bons gestes, former une équipe, s’organiser. C’est le personnel qui a trouvé les solutions pour faire en sorte que la situation ne soit pas encore pire. Si les choses ont tenu malgré tout, c’est grâce aux trésors d’intelligence pratique, d’initiatives, de dévouement, dont il a fait preuve. Et cela montre bien ce que cela veut dire quand les gens prennent les choses en main. C’est la même chose pour les ouvriers, les caissières, les livreurs, les femmes de ménage, qui ont été travailler, malgré la peur au ventre de tomber malades mais qui ont fait en sorte que la société continue de tourner. Et ce que la crise sanitaire a révélé, c’est que ce sont eux les indispensables. Aujourd’hui, finis les héros! Plus personne n’en parle. Ce n’est pas étonnant car nous vivons dans une société où ceux qui tiennent les manettes de l’économie ne fonctionnent que suivant une seule règle, celle du profit. Tout doit rapporter; même la santé et on le voit bien avec les hôpitaux qui sous la férule des financiers, sont tenus d’être aussi rentables que n’importe quelle usine. Aussi, on peut bien être révoltés et à juste titre par le manque de personnel, ceux qui dirigent n’embaucheront pas. Ils ne l’ont pas fait avant la pandémie, alors que les Urgences ont fait grève pendant un an pour en réclamer et que tous les personnels, quelque soit le secteur de la santé, avertissait de la catastrophe à venir. Ils ne l’ont pas fait entre la 1ère et la 2ème vague, ni avant la 3ème.Et ils ne le feront pas plus à l’avenir. Pas plus qu’ils ne satisferont aux demandes que vous listez (plus de reconnaissance, meilleure attractivité du travail des soignants en milieu rural, augmentation des salaires etc). Ils ne le feront pas car cela ne leur rapportera rien. En effet, c’est la règle du profit immédiat qui dicte toutes les décisions. Ce qui est vrai de la santé l’est tout autant de l’emploi, des transports, de l’éducation, des logements, de la gestion de la nature. Il n’y a pas un aspect de notre vie qui ne soit gangrené par cette frénésie du gain. Tout ce qui est utile à la collectivité passe après. Ce faisant, les possédants et les dirigeants montrent à quel point ils sont irresponsables. Ils mettent des sommes folles dans des opérations financières complètement inutiles du point de vue des intérêts de la population; toutes les richesses, y compris les millions dont les abreuvent les pouvoirs publics, Conseil régional compris, sont drainées vers la spéculation, par un canal ou par un autre. Irresponsables et parasites, voilà ce qu’ils sont. Rien ne pourra les arrêter car c’est le système économique sous lequel nous vivons qui fonctionne sur ces bases-là. Aussi, ma conviction est qu’on ne s’en sortira pas tant qu’on vivra sous un tel régime. Pour les empêcher de nuire, il faudra une force puissante. C’est celle que représente l’ensemble des travailleurs, toutes catégories confondues, ceux qui ont démontré, durant cette année de crise sanitaire qu’ils faisaient tout fonctionner dans la société et qui sont les plus aptes à la diriger collectivement. C’est ce que défend dans cette élection, la liste Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs que je conduis.

Engagements pour la santé : «Notre Région par coeur »
Equipe de campagne de Marie-Guite Dufay
Nous avons bien reçu votre message où vous nous faites part de votre enquête sur le ressenti des soignants de votre territoire. Nous vous en remercions.
Si nous partageons de nombreux points qui ressortent de votre enquête, notamment en ce qui concerne les conditions de travail et de rémunération des soignants, ils relèvent de la politique mise en œuvre au niveau de l’Etat.
En matière de santé, la seule compétence de la Région porte sur les formations sanitaires et sociales.
Sur ce point, la Région a accru pendant le mandat qui s’achève les capacités de formations des IFSI : par exemple + 30 places d’infirmières en 2020, +75 pour les aides-soignants en 2020 ; + 100 pour les aides-soignants en 2021. La Région accompagne également les étudiants de ce secteur par des bourses et des financements spécifiques pour les demandeurs d’emplois. Elle a mis en place des aides exceptionnelles pour les étudiants impliqués dans les services COVID pendant la crise sanitaire. Enfin, de manière volontariste, la Région accompagne la modernisation des lieux de formation et des équipements utilisés dans ce cadre. Nous souhaitons poursuivre dans cette direction au cours du prochain mandat.
Concernant notre système de santé, bien que la Région n’ait aucune compétence en la matière, des actions sont menées pour contribuer en particulier à une meilleure démographie médicale :
– Soutien aux maisons de santé médicales sur les territoires (120 dans la Région)
– Soutien au développement de l’e-santé lorsque les déplacements ne sont pas indispensables.
– Soutien aux associations d’aide à domicile pour les personnes âgées dépendantes : plus de 6 000 emplois aidé et soutien à la formation des aidants.
– La majorité régionale sortante a par ailleurs pris position contre le Projet Régional de Santé proposé par l’ARS, du fait en particulier de décisions portant préjudices aux territoires, notamment aux hôpitaux de proximité (urgences et maternité en particulier).
L’accès au soin étant une condition essentielle à un aménagement équilibré du territoire, nous souhaitons amplifier au cours du prochain mandat les actions de la Région autour de la démographie médicale (soutien aux équipements locaux, renforcement de la coordination locale des soins, soutien aux collectivités pour attirer des professionnels de santé…).
Nous souhaitons également mener une démarche auprès de l’Etat pour l’ouverture d’une faculté dentaire dans notre Région, car la Bourgogne-Franche-Comté est en dessous de la moyenne nationale en matière de la couverture du territoire par ces professionnels de santé.
Enfin, nous proposons la mise en place d’un offre régionale en matière de complémentaire de santé, afin de construire pour les habitants un offre qualitative et au meilleur coût.


Engagements pour la santé : « Le temps des cerises »
Christophe Gentaz – Psychologue et Tête de liste du temps des cerises dans l’Yonne.

Nous avons lu avec attention l’ensemble de vos revendications et constats. Nous partageons l’intégralité de vos observations concernant les soignants.
La crise sanitaire actuelle nous oblige à repenser nos services de santé et à mieux entendre l’état de souffrance psychique des professionnels.
Les services de santé doivent pouvoir fonctionner avec plus de personnel et de meilleures rémunérations y compris pour les oubliés du Ségur.
De même que le manque de structure ne permet plus d’offrir des soins de qualité y compris dans le champ de la santé mentale nous proposons de créer 50 centres de santé à l’échelle de la région avec des équipes pluridisciplinaires avec des professionnels salariés ainsi que des lieux d’écoute dédiés.
Nous soutenons la mobilisation actuelle des psychologues contre la médicalisation de leurs pratiques et pour soutenir leur liberté thérapeutique. C’est le sens de notre engagement avec la liste du temps des cerises.


Engagements pour la santé : « Union de la Droite » canton de Morteau
Jacqueline CUENOT-STALDER et Denis LEROUX

Nous vous remercions pour votre intérêt et de nous faire part de vos
préoccupations légitimes concernant les acteurs de la santé.
L’investissement du personnel soignant, quels que soit les secteurs, est sans
commune mesure, que ce soit en période normal et encore plus pendant cette crise sanitaire qui a secoué notre pays.
La santé n’est pas une compétence directe du Département du Doubs mais celui-ci intervient dans la promotion de la santé au titre de ses compétences personnes âgées et handicapées, enfance famille, insertion, développement social et médicosocial.
Sur les deux premiers points : Prendre soin des soignants et Formation, le Département n’est pas compétent, il s’agit de la Région Bourgogne–Franche-Comté, de l’ARS et de la fonction publique hospitalière.
Nous sommes en revanche très favorable à l’accès aux logements dans une zone de tension immobilière. Jacqueline CUENOT-STALDER, en charge du logement et de l’habitat, sensibilise d’ailleurs les propriétaires privés pour davantage de loyers modérés accessibles aux non-frontaliers et la création d’un parc de logements sociaux, notamment pour les acteurs de la santé. Des enveloppes budgétaires supplémentaires ont également été allouées en 2020 pour favoriser la création de logements communaux.
Par ailleurs, le Département du Doubs a adopté en 2018 un plan de soutien à l’investissement dans les EHPAD de 12 M€ permettant notamment le financement de nouvelles technologies pour conforter le bien-être des personnes âgées, atténuer les difficultés du personnel et améliorer leur condition de travail (outils connectés, robotique et domotique). Des formations adaptées pour l’utilisation de ces outils sont mises en place.
– Aides à domicile
La mise en place de Contrats d’Objectifs Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM) avec les structures prestataires et la politique tarifaire envers les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) signataires permet de placer le Département parmi les collectivités les plus volontaristes dans la valorisation des métiers de l’aide à domicile, notamment au regard de la valorisation des obligations de service public (heures majorées, déplacements supérieurs à 5 km). Plusieurs revalorisations des tarifs socles ont eu lieu au cours du mandat, notamment en 2019 et 2021.
Par ailleurs, en juin 2020, en pleine crise sanitaire, les élus de la majorité départementale ont mis en place un plan d’urgence comprenant notamment un volet sur le soutien des acteurs du maintien à domicile pour leur permettre d’assurer un accompagnement de qualité. Après avoir maintenu ses dotations aux services d’aide et d’accompagnement à domicile même si ces derniers ont dû réduire leur activité en raison de la crise, une enveloppe de 1,2 M€/an a été débloquée pour permettre à 10 SAAD l’accès à des véhicules de service pour les professionnels, l’augmentation des temps collectifs et d’analyse de la pratique ainsi que des revalorisations salariales. Ces actions seront pérennisées et l’attractivité des métiers deviendra un axe à part entière des futurs contrats d’objectifs et de moyens à intervenir avec les structures. Enfin, les élus de la majorité départementale, bien avant les annonces du Gouvernement, avaient décidé d’être solidaires et de provisionner une prime exceptionnelle de 1 000 €/ETP pour les structures spécialisées dans l’accueil et la prise en charge des personnes âgées ou handicapées à domicile, qui ont été également en 1ère ligne. Le montant estimé s’est élevé à 1,8 million d’euros.
– Ruralité et accès aux soins
Le Département du Doubs a signé le contrat local de santé unique qui couvre la bande frontalière avec la Suisse, à savoir le Pays du Haut-Doubs et le Pays Horloger, en partenariat avec le Syndicat mixte du Pays du Haut-Doubs, le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays Horloger ont décidé d’établir, et l’ARS.
Le Département a été signataire compte tenu de ses compétences en matière d’autonomie des personnes âgées et/ou en situation de handicap, de
protection maternelle et infantile, etc. Mais il faut avant tout une volonté locale, y compris et surtout de la part des acteurs de la santé (médecins…). Néanmoins, au titre de la solidarité territoriale, le Département accompagne financièrement les territoires dans la mise en œuvre de projets locaux destinés à améliorer l’offre de services à la population en matière de santé, comme par exemple la création de Maisons médicales sous maîtrise d’ouvrage publique. Un exemple récent : le Département du Doubs a versé 66 030 € en février 2021 pour la création d’une Maison des soignants à Morteau, destinée aux professionnels de santé. En outre, le déploiement massif de la Fibre optique dans les zones rurales du Doubs, volonté et chantier phare du Département du Doubs portés par Denis LEROUX, va permettre d’apporter une réponse aux déserts médicaux avec la télémédecine.
– Santé mentale et psychiatrie
La santé mentale est en effet une préoccupation de santé publique importante, mais aussi, plus globalement, des services sociaux et médico-sociaux. Afin d’outiller les professionnels en dispositifs adaptés et pertinents, le Département a conduit en 2019 un état des lieux global de l’existant et des besoins en matière de santé et de santé mentale. Ce diagnostic, réalisé en partie en lien avec l’Agence régionale de Santé a conduit notamment à la définition, en lien avec l’Etat et l’ARS, d’un projet de couverture totale du territoire départemental en « cellules de cas complexes ». Le projet qui a été retenu est porté par le centre hospitalier (CH) de Novillars, travaillé en amont par les services du Département et l’Agence régionale de Santé. Deux cellules rurales ont été créées en 2020, sur les territoires du Haut Doubs (Pontarlier, Mouthe, Levier, Morteau, Maîche, Valdahon) et du Doubs central (Pont de Roide, Sancey, Baume les Dames, Isle sur le Doubs) dans l’objectif d’aider les professionnels confrontés à une problématique d’accompagnement incluant une dimension psychique. Ces cellules ont vocation à animer un temps de travail où sont mises en commun les compétences, expériences et analyses entre les différents intervenants dans le parcours de soin, du social, du médico-social. Ces cellules travaillent sur 3 axes : améliorer la visibilité des dispositifs existants sur chacun des territoires – créer des rencontres pour échanger et réfléchir sur les questions de souffrance psychique, partager les expériences entre le secteur sanitaire et social – apporter une méthode de traitement des cas graduée sur 3 niveaux selon la complexité du dossier. Par ailleurs, la santé est un élément de l’inclusion sociale et de l’insertion professionnelle. Les actions de prévention «santé » sont ciblées sur la lutte contre les addictions et la santé mentale. A ce titre le Département subventionne plusieurs associations : Association de Lutte contre la Toxicomanie de l’Aire Urbaine, l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie 25, le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie, le CCAS de Besançon pour le conseil local en santé mentale, les Invités au Festin (accueil de personnes souffrant de pathologies psychiques notamment sur les territoires de Maîche et Morteau depuis 2018)…
Enfin, au titre de sa compétence sur l’enfance, le Département travaille d’ores et déjà sur l’accompagnement psychologique de jeunes enfants et l’accompagnement de familles en difficulté en apportant un soutien financier à des associations et structures spécialisées : le Point d’Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ) de Pontarlier, l’ASEA NFC et l’association La Marelle, la Maison verte de Besançon et l’Association hospitalière de Bourgogne Franche-Comté (AHBFC), la Maison de l’adolescent du centre hospitalier de Novillars (actions en direction des adolescents : Paroles en tête, RES’ADO notamment à Morteau), l’Antenne Petite Enfance avec la création d’un service oreille dans le Haut-Doubs en 2021… Cependant, en juin 2020, dans le cadre de son plan d’urgence, les élus du Département ont souhaité renforcer l’accompagnement psychologique à destination des enfants. En effet, le confinement a provoqué une onde de choc dans de nombreux foyers, avec – chez un certain nombre de jeunes – un besoin d’aide pour surmonter de nouveaux traumatismes. La collectivité départementale a souhaité mobiliser ses partenaires au titre de la médiation familiale ou de l’accompagnement psychologique. Un soutien financier exceptionnel a notamment été apporté à l’association « La Marelle » présente à Besançon et Pontarlier pour renforcer les dispositifs existants.

Soyez assurés, Mesdames et Messieurs membres du collectif Haut-Doubs Citoyen Écologique et Solidaire, de continuer notre mobilisation sur ces sujets majeurs. Nous vous proposons de venir échanger à notre permanence de campagne située au 21 Grande Rue à Morteau. En espérant vous rencontrer prochainement


Engagements pour la santé : Écologistes & Solidaires
François Mandil pour Stéphanie Modde
Bonjour et merci beaucoup pour votre interpellation, Vous vous en doutez, nous sommes très heureux de pouvoir vous répondre et nous partageons l’essentiel de vos positions. A titre personnel, en tant que coordinateur de campagne mais surtout en tant qu’ancien élu municipal à Pontarlier, j’en suis d’autant plus heureux et j’en profite pour saluer votre engagement. Vos propositions rejoignent celles de notre programme.
Pour compléter, il nous semble important d’améliorer l’attractivité pour permettre de lutter contre la désertification : meilleures conditions de travail (ratio soignant-soigné, management bienveillant, formation) pour l’hôpital et le domicile. Il ne peut pas non plus y avoir de qualité des soins sans ratio soignant-soigné correct, à l’hôpital, en EHPAD, ou encore à domicile.
Nous considérons par ailleurs que le Ségur de la santé est un premier effort mais nous déplorons qu’une partie du secteur social et médico-social en soit exclu. Enfin, n’oublions pas le secteur libéral, lequel a notamment permis à l’hôpital de tenir en assurant des prises en charges au domicile efficaces. Il faut soutenir la création de maisons de santé, de CPTS (Communauté Professionnelles Territoriales de Santé), les hôpitaux locaux.
Nous souhaitons pouvoir sortir du modèle médico-hospitalier-curatif pour développer l’interprofessionnel-de ville-préventif. Vous trouverez l’ensemble de nos propositions sur notre site de campagne : https://ecologistesetsolidaires.fr


Engagements pour la santé : « Le Doubs social, écologique et solidaire » canton de Pontarlier
Xavier Moyse et Karine Grosjean
Merci d’avoir bien voulu partager le fruit de vos travaux sur les questions de santé.
C’est évidemment un sujet qui nous mobilise dans le cadre des élections
départementales ne serait-ce que parce qu’il préoccupe beaucoup de nos
concitoyens, c’est en tous cas le sens des remarques qu’ils nous font.
Le malaise qui touche la profession de soignant, tant à l’hôpital que dans le privé ou les structures d’aide à domicile, provient de causes multifactorielles que vous avez su lister et auxquelles vous apportez des solutions. Le caractère particulier de notre territoire géographique, avec la proximité de la Suisse, vient exacerber ces difficultés que la profession rencontre sur l’ensemble du territoire français. Il y a deux points en particulier sur lesquels nous avons voulu prendre un engagement fort (parce qu’ils touchent au cœur des compétences du département)
– La reconnaissance et la valorisation du métier d’aide à domicile : « faire du
département du Doubs un département pilote dans la reconnaissance
comme métier de la santé des aides à domicile car leur métier ne se limite pas à une aide-ménagère mais relève du soin relationnel et de l’accompagnement de nos aînés et des personnes en situation de handicap. La place de cette profession invisible, et pourtant essentielle, doit être revalorisée tant au niveau salarial que par la formation. Le département peut et doit accompagner cette mutation par exemple en créant des relais assistants à domicile, sur le modèle des relais assistants maternels. »
– L’accès aux soins pour tous les territoires y compris ruraux : « assurer l’égalité et la cohérence territoriale, en veillant à une juste répartition des services publics sur le territoire afin de répondre aux besoins sociaux (santé incluse), associatifs, culturels et économiques »
En espérant avoir répondu à vos attentes et restant à votre disposition pour
continuer à échanger.

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